Autres noms : Drosera à longues feuilles, Drosera d’Angleterre
Drosera anglica fait partie des plus grandes espèces de Drosera. Les feuilles, allongées spatulées disposées en rosette mesurent 10 cm de long et sont 6 à 7 fois plus longue que large. Elles sont colorées de rouge. Le pétiole légèrement glabre est sensiblement rétréci à sa base. En juillet août, une hampe florale jusqu’à 2 fois plus longue que les feuilles, émerge du centre de la rosette.
Drosera anglica porte des fleurs blanches qui produiront des capsules cylindriques, dépassant un peu le calice. Les graines sont fusiformes, ailées aux deux bouts et charmées. Plante rare, elle colonise les tourbières à sphaignes et les marais tourbeux; rare ou inconnue dans le Sud Ouest.
Drosera binata
Nom français : Rossolis fourchu
Deux formes :
- Drosera binata f. dichotoma
- Drosera binata f. multifida
Deux cultivars :
- Drosera binata ‘Marston Dragon’
- Drosera binata ‘Giant’
Origine et milieux naturels
Drosera binata est endémique d’Australie : côte est, où elle est relativement fréquente, jusqu’en Tasmanie. Il existe également des souches en Nouvelle-Zélande. L’espèce se développe en tourbières et dans les prairies humides. Le climat est subtropical, tempéré pour les souches à l’origine plus méridionale. Les étés sont doux à chauds, et les hivers frais et pluvieux. Les gelées sont très rares.
Histoire et Étymologie
C’est lors d’une mission de recherche, lors de l’expédition de La Pérouse en Océanie (28 septembre 1791) chargée de retrouver les vaisseaux la Boussole et l’Astrolabe, que le botaniste français Jacques-Julien Houtou de La Billardière (28 octobre 1755 – 8 janvier 1834) enrichit ses collections de beaucoup de plantes peu connues ou mal décrites jusqu’alors. De retour à Paris en 1796, il publie en 1804 Novae Hollandiae Plantarum Specimen, une description exhaustive de la flore d’Australie dont le Drosera binata fait partie. Appelée “Forme T” en raison de ses feuilles qui se divisent en deux bifurcations, Drosera binata est décrite comme une plante robuste, atteignant 30 cm, vert puis rouge avec l’âge.
Une seconde forme, produisant 4 divisions, est observée. En 1819, sur la base d’une description des botanistes Joseph Banks et Daniel Solander, James Edward Smith établit que ladite plante est une espèce à part entière : Drosera dichotoma. Elle est finalement réduite en un synonyme de Drosera binata, puis classée en tant que variété par Joe A. Mazrimas en 1976, dans le volume annuel de la Carnivorous Plants Newsletter. Elle devient Drosera binata var. dichotoma. Depuis, cette publication est contestée, ne respectant pas les règles du code international de nomenclature botanique.
La forme multifida est publiée dans le même volume, sur la base d’un spécimen dont les feuilles produisent de multiples divisions (jusqu’à 30), décrit dans la Carnivorous Plants Newsletter de 1975. Cependant, ce nom n’est pas officiellement admis.
Description
Cette plante carnivore mesure de 30 à 40 cm de haut. Elle se reconnaît aisément grâce à la forme de ses feuilles en Y. Ce sont les limbes, disposés en fourches, qui sont recouverts de poils collants destinés à capturer et à digérer les insectes. Formant des touffes volumineuses, elle a la particularité de perdre son feuillage en hiver et forme alors un bourgeon capable de résister aux gelées. La partie “carnivore” de la plante se situe sur le Y que forme la division des fourches. Ses fleurs, portées par une longue inflorescence, sont blanches.
Substrat
Un mélange à base de tourbe blonde ou de sphaigne convient parfaitement. On peut ajouter différentes proportions de perlite ou de sable de quartz.
Humidité
Maintenez le sol humide entre le printemps et l’automne en utilisant de l’eau de pluie ou de l’eau déminéralisée. Un apport d’eau par le dessous (soucoupe sous le pot) est la méthode la plus simple à adopter, pour ne pas lessiver et salir la rosette.
Repos
La plante arrête naturellement sa croissance en automne, avec la baisse des températures et la diminution de la photopériode. La plante ne laisse qu’un petit bourgeon dormant à la surface du sol en hiver.
Lumière
Mi-ombre ou plein soleil pour une belle coloration. Des feuilles retombantes sont symptomatiques d’un manque de lumière (chez la forme type).
Température
S’accommode des températures extérieures entre le printemps et l’automne. Il convient cependant de la mettre à l’ombre s’il fait plus de 30°C. À partir de l’automne, une période de fraîcheur, pendant laquelle elle se repose, lui est bénéfique. L’espèce tolère les faibles gelées et repart au printemps si les racines ne sont pas atteintes.
Parasites et maladies
Peu sensible, même aux pucerons.
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