On appelle pièges actifs, les pièges des plantes carnivores doués de mouvement rapide. Il existe deux types de pièges actifs: les pièges à mâchoire et les pièges à aspiration.
Le piège à mâchoire
C’est le type de piège le plus spectaculaire et le plus visible en raison de la rapidité du mouvement.
Les plantes utilisant ce piège sont dionaea et aldrovanda.
Chez dionaea, le piège est constitué de deux lobes identiques bordés de longs cils et reliés par une zone charnière. La face interne des lobes est garnie de trois poils sensitifs disposés en triangle, ce sont ces poils qui actionneront la fermeture du piège. L’insecte est attiré par une production de nectar sur la face interne des feuilles et par la couleur vive de ces mêmes feuilles. C’est l’insecte lui même qui provoquera la fermeture en touchant deux poils en même temps ou consécutivement. Ce système empêche la fermeture accidentelle du piège par une brindille par exemple. La vitesse de fermeture du piège est très rapide, elle va de 0.3 à quelques secondes (cette vitesse semble dépendre surtout de la chaleur et de l’intensité lumineuse). Dans un premier temps, le piège ne se ferme pas complètement, les cils vont s’entrecroiser, l’insecte va se débattre à l’intérieur du piège ce qui provoquera le resserrement des lobes.
Ainsi, si le piège est fermé accidentellement, il ne se refermera pas complètement et il se rouvrira en 24H. Une fois les lobes complètement resserrés, la plante produit des enzymes digestives qui vont dissoudre les parties molles de l’insecte. Le liquide contenant le fruit de la digestion est ensuite absorbé par des glandes spécialisées, et diffusé dans les cellules de la plante.
Pour aldrovanda, la forme et le fonctionnement du piège est semblable. Le piège est seulement beaucoup plus petit (quelques millimètres, alors que les pièges de la dionée peuvent atteindre 4 à 5 cm) et pourvu d’un grand nombre de poils sensitifs. De plus la vitesse de fermeture du piège est beaucoup plus rapide, de 0.02 à 0.01 s, et l’ensemble du processus se passe sous l’eau.
Le piège à aspiration
Seul le genre utricularia possède un tel piège. Les pièges sont minuscules (1mm à 5mm) et fonctionnent aussi bien dans l’eau que dans la terre détrempée. Le piège est constitué d’une feuille transformée en un petit sac (utricule) possédant une entrée bloquée par une membrane souple garnie de poils sensitifs. Le sac, au repos, est comprimé. Les proies sont attirées par une substance chimique produite par des glandes. Lorsqu’une proie touche les poils sensitifs, la membrane s’ouvre, ce qui produit une dépression. L’animal est ainsi aspiré à l’intérieur du sac. Ensuite les parois du sac se resserrent en rejetant l’eau par osmose. Des glandes produisent alors des enzymes qui digèrent l’animal pendant que d’autres absorbent les matières transformées.
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